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Dans un éditorial récent du JAMC1, on utilise Harold Shipman, médecin de famille britannique et tueur en série notoire, comme exemple des «méfaits professionnels» causés par des médecins qui ont eu pour effet de miner la confiance du public envers la profession. Je ne saurais insister suffisamment moi-même sur le fait que la confiance de la population envers les médecins constitue la pierre angulaire de la relation médecin–patient, mais je conteste néanmoins votre affirmation selon laquelle la «confiance dans les médecins est à la baisse».
Les médecins du Canada sont toujours décrits comme étant très dignes de confiance2 dans les sondages conçus pour mesurer la confiance que le public accorde à diverses professions. Être identifié à l'une des professions les plus dignes de confiance, en même temps que les infirmières et les pharmaciens, ce n'est pas un honneur que l'on accorde ou reçoit à la légère.
Les organismes canadiens de représentation et de réglementation ont affirmé qu'il faut maintenir les normes les plus rigoureuses possibles d'éthique, la compétence des médecins et l'acquisition continue du savoir. Le plus important, peut-être, c'est qu'une nouvelle ère d'ouverture et de transparence s'est ouverte avec la représentation accrue du public aux conseils de régie des collèges des médecins et chirurgiens et la publication de rapports périodiques, accessibles au public, sur les sanctions disciplinaires et les enquêtes.
L'affaire Shipman représente un épisode tragique de l'histoire de la médecine et comme médecins, l'horreur et la douleur causées par cette personne nous répugnent à tous. Évoquer le spectre de l'auteur d'une série de meurtres à l'égard du système d'autoréglementation de la médecine au Canada, c'est cependant à la fois erroné et indûment alarmiste.