Recherche
Prophylactic vaccination against human papillomavirus infection and disease in women: a systematic review of randomized controlled trials
Lisa Rambout BScPhm, Laura Hopkins MD MSc, Brian Hutton MSc, Dean Fergusson PhD
Department of Pharmacy (Rambout), Ottawa Health Research Institute (Hutton, Fergusson), Clinical Epidemiology Program (Fergusson), The Ottawa Hospital; Division of Gynecologic Oncology (Hopkins), Department of Obstetrics and Gynecology, University of Ottawa, Ottawa, Ont.
Correspondance : Lisa Rambout, Department of Pharmacy, The Ottawa Hospital, 501 Smyth Rd., Ottawa ON K1H 8L6; lrambout{at}ottawahospital.on.ca
Contexte : On sait maintenant que le virus du papillome humain (VPH) est une cause nécessaire de cancer du col et que des vaccins prophylactiques contre le VPH qui visent à prévenir les condylomes génitaux, les lésions précancéreuses du col et le cancer du col sont maintenant disponibles. Pour évaluer l’effet possible sur le fardeau de la maladie, nous avons procédé à une étude systématique des données probantes tirées d’essais contrôlés randomisés.
Méthodes : Nous avons effectué une recherche systématique dans les écrits pour repérer tous les essais contrôlés randomisés portant sur la vaccination prophylactique contre le VPH. Deux examinateurs indépendants ont filtré, en fonction de critères d’admissibilité prédéterminés, les rapports contenus dans cinq bases de données électroniques couvrant la période de 1950 à juin 2007 (MEDLINE, MEDLINE in process, EMBASE, le Cochrane Central Registry of Controlled Trials et la Cochrane Library), des bibliographies de toutes les études incluses et de critiques narratives (2006–2007), des registres d’essais cliniques, Google Scholar, des annonces sur la santé publique, des actes de certaines conférences (2004–2007) et de l’information des fabricants sur des données non publiées ou des essais en cours. Les vaccins devaient protéger contre au moins une souche oncogène de VPH. La fréquence de lésions cervicales de haut grade (lésion intraépithéliale malpighienne de haut grade, ou néoplasies cervicales intraépithéliales de grade 2 ou 3). Les résultats secondaires étaient l’infection persistante à VPH, les lésions cervicales de bas grade (lésions intraépithéliales malpighiennes de bas grade ou néoplasies cervicales intraépithéliales de grade 1), les lésions génitales externes, les événements indésirables et la mort. On a procédé à une méta-analyse des données dans tous les cas où l’homogénéité clinique et méthodologique était adéquate.
Résultats : Sur 456 rapports analysés, on en a inclus neuf dans l’étude (six rapports d’essais contrôlés randomisés et trois rapports de suivi portant sur des essais initiaux). Les constatations tirées de la méta-analyse ont montré qu’on établissait un lien entre le vaccin prophylactique contre le VPH et une réduction de la fréquence des lésions cervicales de haut grade causées par des souches de VPH de type vaccin comparativement aux groupes témoins : coefficient de probabilité Peto 0,14 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,09–0,21) tiré des analyses combinées par protocole et de 0,52 (IC à 95 %, 0,43–0,63) tiré des analyses modifiées de l’intention de traiter. La vaccination s’est aussi révélée très efficace pour prévenir d’autres infections reliées au VPH et des résultats morbides, y compris une infection persistante à VPH, des lésions de bas grade et des condylomes génitaux. La majorité des événements indésirables étaient mineurs. L’incidence des événements indésirables graves et des cas de mortalité était équilibrée entre les groupes de sujets vaccinés et de sujets témoins.
Interprétation : Chez les femmes âgées de 15 à 25 ans qui n’ont pas été infectées auparavant par des souches de VPH de type vaccin, la vaccination prophylactique contre le VPH semblait très efficace pour prévenir l’infection à VPH et les affections précancéreuses du col. Un suivi de longue durée s’impose pour étayer les réductions de l’incidence du cancer du col et de la mortalité.