Background: There are data suggesting a link between proton pump inhibitor (PPI) use and the development of spontaneous bacterial peritonitis (SBP) in cirrhotic patients with ascites; however, these data are controversial.
Objective: To assess whether the use of PPIs in cirrhotic patients with ascites is associated with an increased risk for SBP.
Methods: A retrospective case-control study (June 2004 to June 2010) was conducted at the Centre Hospitalier de l'Université de Montréal in Montreal, Quebec. Fifty-one cirrhotic patients admitted with paracentesis-proven SBP (≥250 neutrophils/mm3), occurring within seven days of hospital admission, met the inclusion criteria. These patients were matched 1:2 (for age, Child-Pugh class and year of admission) with 102 comparable cirrhotic patients with ascites who were admitted for conditions other than SBP.
Results: Patients with SBP had a significantly higher rate of pre-hospital PPI use (60.8%) compared with cirrhotic patients without SBP (42.2%; P=0.03). On multivariate analysis, PPI use was the only factor independently associated with SBP (OR 2.09 [95% CI 1.04 to 4.23]; P=0.04). Thirty-five (35%) patients in both groups had no documented indication for PPI use in their charts. Forty-five percent of the remaining cirrhotic patients with SBP had an inappropriate indication, as defined in the protocol, for PPI use compared with 25% of controls.
Conclusions: Cirrhotic patients with SBP were twice as likely to have taken PPIs than patients without SBP. These findings reinforce the association between PPI use and SBP observed in other studies. A high percentage of cirrhotic patients were taking a PPI without any documented indication.
HISTORIQUE :: Selon certaines données, il y aurait un lien entre l’utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et l’apparition d’une péritonite bactérienne spontanée (PBS) chez les patients cirrhotiques souffrant d’ascite. Ces données sont toutefois controversées.
OBJECTIF :: Évaluer si l’utilisation d’IPP chez des patients cirrhotiques souffrant d’ascite s’associe à une augmentation du risque de PBS.
MÉTHODOLOGIE :: Les chercheurs ont mené une étude rétrospective cas-témoins (juin 2004 à juin 2010) au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, au Québec. Cinquante et un patients cirrhotiques admis à cause d’une PBS démontrée par paracentèse (≥250 neutrophiles/mm3), s’étant manifesté dans les sept jours précédant l’hospitalisation, respectaient les critères d’inclusion. Ces patients ont été jumelés selon un ratio de 1:2 (pour l’âge, le score de Child-Pugh et l’année d’admission) à 102 patients cirrhotiques souffrant d’ascite comparables, qui avaient été admis pour d’autres problèmes qu’une PBS.
RÉSULTATS :: Les patients ayant une PBS présentaient un taux considérablement plus élevé d’utilisation d’IPP avant l’hospitalisation (60,8 %) que les patients cirrhotiques sans PBS (42,2 %; P=0,03). À l’analyse multivariée, l’utilisation d’IPP était le seul facteur qui s’associait de manière indépendante à la PBS (RR 2,09 [95 % IC 1,04 à 4,23]; P=0,04). Dans les deux groupes, 35 patients (35 %) ne présentaient pas d’indication d’utilisation d’IPP au dossier. Quarante-cinq pour cent des autres patients cirrhotiques ayant une PBS présentaient une indication inappropriée d’utilisation d’IPP selon la définition du protocole, par rapport à 25 % des sujets-témoins.
CONCLUSIONS :: Les patients cirrhotiques ayant une PBS étaient deux fois plus susceptibles d’avoir pris des IPP que les patients sans PBS. Ces résultats étayent l’association entre l’utilisation d’IPP et la PBS observée dans d’autres études. Un fort pourcentage de patients cirrhotiques prenaient des IPP sans qu’il y ait d’indication au dossier.