TY - JOUR T1 - Le don après un décès d'origine cardiocirculatoire au Canada JF - Canadian Medical Association Journal JO - CMAJ SP - SF1 LP - SF1 DO - 10.1503/cmaj.061066 VL - 175 IS - 8 AU - Sam D. Shemie AU - Andrew J. Baker AU - Greg Knoll AU - William Wall AU - Graeme Rocker AU - Daniel Howes AU - Janet Davidson AU - Joe Pagliarello AU - Jane Chambers-Evans AU - Sandra Cockfield AU - Catherine Farrell AU - Walter Glannon AU - William Gourlay AU - David Grant AU - Stéphan Langevin AU - Brian Wheelock AU - Kimberly Young AU - John Dossetor Y1 - 2006/10/10 UR - http://www.cmaj.ca/content/175/8/SF1.abstract N2 - RésuméCes recommandations sont le fruit d'un processus multidisciplinaire national ayant duré un an et visant à déterminer si et comment l'on pourrait procéder au don d'organes après un décès d'origine cardiocirculatoire («don après le décès cardiocirculatoire», ou DDC) au Canada. Le forum national organisé en février 2005 a permis aux participants de discuter et d'élaborer des recommandations sur les principes, interventions et pratiques se rapportant au DDC. Les aspects éthiques et juridiques ont été abordés dans les discussions. À la fin du Forum, la majorité des participants ont été favorables à l'implantation de programmes de DDC au Canada. Les participants du Forum ont également convenu qu'il fallait formuler et prôner des valeurs fondamentales pour orienter l'élaboration de programmes et de protocoles basés sur le cadre médical, éthique et juridique établi lors de cette réunion. Même si la possibilité d'un don d'organes et de tissus doit faire partie intégrante des soins de fin de vie, il faut insister sur le fait que le devoir de diligence envers les patients mourants et leurs familles doit demeurer la priorité des équipes soignantes. La complexité et les répercussions profondes du décès sont reconnues et doivent être respectées, de même que les différences personnelles, ethnoculturelles et religieuses face à la mort et au don d'organes. Les décisions d'arrêter le traitement de maintien des fonctions vitales, la prise en charge des derniers moments de la vie et le diagnostic de décès selon des critères cardiocirculatoires doivent être distincts et indépendants des processus de don et transplantation. Ce rapport contient des recommandations destinées aux gestionnaires de program, aux autorités sanitaires régionales et aux instances appelés à élaborer les protocoles de DDC. Les programmes doivent être conçus en fonction des éléments suivants : direction et planification locales, éducation et engagement des intervenants, mécanismes d'assurance de la sécurité et de la qualité et information du public. Il est recommandé de commencer par un program de DDC contrôlé à l'unité de soins intensifs où, après une décision par consentement mutuel de cesser le traitement de maintien des fonctions vitales, la mort est attendue, mais n'est pas survenue, ce qui rend possible des discussions non précipitées sur le consentement. Un don non contrôlé, en cas de décès après un arrêt cardiaque non prévu, doit être envisagé seulement une fois que le program de DDC contrôlé a été établi. Bien qu'il soit recommandé de restreindre le programme initial au don de reins, le don d'autres organes peut aussi être envisagé selon l'expertise régionale en matière de transplantation. Les répercussions d'un DDC, y compris les interventions pratiquées avant et après le décès, sur la famille du donneur, la disponibilité des organes, la fonction du greffon et la survie du receveur doivent être documentées de façon méthodique et examinées. ER -