Résumé
The OPALS Major Trauma Study: impact of advanced life-support on survival and morbidity
Ian G. Stiell MD MSc, Lisa P. Nesbitt MHA, William Pickett PhD, Douglas Munkley MD, Daniel W. Spaite MD, Jane Banek CHIM, Brian Field MBA EMCA, Lorraine Luinstra-Toohey BScN MHA, Justin Maloney MD, Jon Dreyer MD, Marion Lyver MD, Tony Campeau MAEd PhD, George A. Wells PhD, for the OPALS Study Group
Contexte : À ce jour, on n’a pas confirmé l’avantage des programmes de réanimation préhospitalière avancés sur la mortalité et la morbidité chez les patients polytraumatisés.
Méthodes : L’étude OPALS (pour Ontario Prehospital Advanced Life Support) sur les traumatismes majeurs est une étude clinique contrôlée appliquée à l’ensemble du système selon un mode avant-après, réalisée dans 17 villes. Nous avons inscrit des patients adultes qui avaient subi un traumatisme majeur à une phase de réanimation de base et à une phase ultérieure de réanimation avancée (au cours de laquelle les ambulanciers ont pu procéder à l’intubation endotrachéale et administrer des liquides et des médicaments par voie intraveineuse). Le paramètre principal était la survie des patients jusqu’à leur congé de l’hôpital.
Résultats : Les 2 867 patients inscrits à la phase de réanimation de base (n = 1 373) et à la phase de réanimation avancée (n = 1 494) présentaient des caractéristiques similaires, y compris l’âge moyen (44,8 vs 47,5 ans), la fréquence des traumatismes fermés (92,0 % vs 91,4 %), le score médian de gravité des traumatismes (24 vs 22) et le pourcentage de patients présentant un score inférieur à 9 à l’échelle Glasgow (27,2 % vs 22,1 %). La survie n’a pas globalement changé (81,1 % chez les patients de la phase de réanimation avancée, contre 81,8 % chez les patients de la phase de réanimation de base; p = 0,65). Pour les patients présentant un score de moins de 9 à l’échelle de Glasgow, la survie a été moindre chez ceux de la phase de réanimation avancée (50,9 % vs 60,0 %; p = 0,02). Le risque relatif ajusté de mortalité associé aux phases de réanimation avancée vs de base a été non significatif (1,2, intervalle de confiance à 95 % 0,9–1,7; p = 0,16).
Interprétation : L’étude OPALS sur les traumatismes graves a montré que la mise en œuvre de programmes de réanimation avancés complets à l’échelle du système n’a pas contribué à réduire la mortalité ou la morbidité chez les patients victimes de traumatismes majeurs. Nous avons également constaté que durant la phase de réanimation avancée, la mortalité était plus grande chez les patients qui présentaient des scores inférieurs à 9 à l’échelle de Glasgow. Nous croyons que les services médicaux d’urgence doivent évaluer avec soin les indications et la mise en œuvre des mesures de réanimation préhospitalières avancées chez les patients qui ont subi un traumatisme majeur.
From the Departments of Emergency Medicine (Stiell) and of Epidemiology and Community Medicine (Wells), University of Ottawa, Ottawa, Ont.; the Clinical Epidemiology Program, Ottawa Health Research Institute (Stiell, Nesbitt, Banek, Wells), Ottawa, Ont.; the Department of Emergency Medicine (Pickett), Queen’s University, Kingston, Ont.; Greater Niagara Base Hospital (Munkley, Luinstra-Toohey), Niagara Falls, Ont.; the Department of Emergency Medicine (Spaite), University of Arizona, Tucson, Ariz.; Interdev Technologies (Field), Toronto, Ont.; Ottawa Base Hospital Program (Maloney), Ottawa, Ont.; the Division of Emergency Medicine (Dreyer), University of Western Ontario, London, Ont.; the Department of Family Medicine (Lyver), McMaster University, Hamilton, Ont.; and Emergency Health Services (Campeau), Ontario Ministry of Health and Long-Term Care, Toronto, Ont.
Correspondance : Dr Ian G. Stiell, Clinical Epidemiology Unit, Rm. F657, Ottawa Health Research Institute, The Ottawa Hospital — Civic Campus, 1053 Carling Ave., Ottawa ON K1Y 4E9; fax 613 761-5351; istiell{at}ohri.ca