Résumé
Examining asthma quality of care using a population-based approach
Helena Klomp RN MSc, Joshua A. Lawson MSc, Donald W. Cockcroft MD, Benjamin T. Chan MD MPH, Paul Cascagnette BSc, Laurie Gander RN MN, Derek Jorgenson PharmD
From the Health Quality Council (Klomp, Cascagnette, Gander), Saskatoon, Sask.; the Canadian Centre for Health and Safety in Agriculture (Lawson), University of Saskatchewan; the Department of Medicine (Cockcroft), University of Saskatchewan, Saskatoon, Sask.; the Ontario Health Quality Council (Chan), Toronto, Ont.; the Department of Pharmaceutical Services (Jorgenson), Saskatoon Health Region, Saskatoon, Sask.
Correspondance : Helena Klomp, Health Quality Council, Atrium Building, Innovation Place, 241-111 Research Dr., Saskatoon SK S7N 3R2; fax 306 668-8820; hklomp{at}hqc.sk.ca
Contexte : L’asthme impose un lourd fardeau au système de soins de santé, mais dans la plupart des cas, il est possible de maîtriser cette maladie. Des indicateurs de qualité de soins faciliteraient la surveillance de la prise en charge de l’asthme. Nous décrivons la qualité du traitement de l’asthme obtenue à l’aide d’une série d’indicateurs de qualité proposés.
Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale rétrospective au moyen des bases de données sur la santé en Saskatchewan, province du Canada qui compte environ un million d’habitants. Nous avons évalué 6 indicateurs de la qualité des soins chez des personnes asthmatiques: soit hospitalisation pour asthme; piètre maîtrise de l’asthme (forte utilisation de ß-agonistes à action brève, hospitalisation pour asthme ou mortalité par suite d’une crise d’asthme); non-utilisation des corticostéroïdes par inhalation chez les patients ayant une piètre maîtrise de leur asthme; utilisation au moins modérée des corticostéroïdes par inhalation chez les patients ayant une piètre maîtrise de leur asthme; forte utilisation des corticostéroïdes par inhalation et utilisation d’un autre agent de prévention chez les patients ayant une piètre maîtrise de leur asthme; et toute utilisation d’agents préventifs importants chez les patients ayant une piètre maîtrise de leur asthme. Nous avons calculé les taux bruts et ajustés selon des intervalles de confiance à 95 %. Nous avons vérifié les différences à l’aide du test du chi2 pour les proportions et nous avons appliqué des techniques de modélisation linéaire généralisée.
Résultats : En 2002–2003, la Saskatchewan comptait 24 616 personnes de 5 à 54 ans souffrant d’asthme, soit une prévalence de 3,8 %. On observait une piètre maîtrise des symptômes de l’asthme chez 18 % des patients atteints. Parmi ceux dont la maîtrise de l’asthme laissait à désirer, 37 % n’avaient pas d’ordonnances de corticostéroïdes par inhalation et 40 % recevaient des doses potentiellement inadéquates. Parmi les sujets dont la maîtrise de l’asthme laissait à désirer et qui prenaient de fortes doses de corticostéroïdes par inhalation, 26 % prenaient aussi un autre agent prophylactique. Les hospitalisations pour l’asthme ont été plus nombreuses chez les sujets de 6 à 9 ans et chez les femmes de 20 à 44 ans. Les groupes de sujets de sexe masculin et d’âge adulte (surtout de 20 à 44 ans) ont présenté les pires résultats sur le plan de la qualité de soins pour 4 des indicateurs étudiés.
Interprétation : La prise en charge de l’asthme laisse actuellement à désirer et il serait possible de l’améliorer en préconisant une utilisation accrue des corticostéroïdes par inhalation et des agents prophylactiques et en réduisant le recours aux ß-agonistes à action brève, comme le recommandent les directives de consensus.