Résumé
Recherche
Frequency of colorectal cancer screening and the impact of family physicians on screening behaviour
Ryan Zarychanski MD, Yue Chen PhD, Charles N. Bernstein MD, Paul C. Hébert MD MHSc
Department of Epidemiology and Community Medicine (Zarychanski, Chen, Hébert), University of Ottawa, Ottawa, Ont.; Ottawa Health Research Institute (Zarychanski, Hébert), Ottawa, Ont.; Department of Internal Medicine (Bernstein), University of Manitoba, Winnipeg, Man.
Correspondance : Dr Ryan Zarychanski, Ottawa Health Research Institute, 501 Smyth Rd., Ottawa ON K1H 8L6; ryan{at}zarychanski.com
Contexte : La détection précoce peut réduire la mortalité associée au cancer colorectal. On juge toutefois inadéquate la participation des personnes admissibles au dépistage du cancer colorectal. Nous avons étudié la fréquence du dépistage du cancer colorectal dans quatre provinces canadiennes et l’influence du contact entre le patient et un médecin de famille sur la participation au dépistage du cancer.
Méthodes : Nous avons procédé à des analyses à partir de données tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2003. La population étudiée incluait 12 776 personnes présentant un risque moyen de cancer du côlon qui vivaient en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, en Ontario et à Terre-Neuve-et-Labrador, qui avaient 50 ans ou plus et étaient admissibles au dépistage du cancer colorectal. Nous avons évalué le pourcentage des répondants qui ont déclaré avoir déjà subi des tests de dépistage du cancer colorectal et l’importance du contact avec un médecin de famille.
Résultats : Les taux de réponse à l’enquête ont varié de 78,5 % à 87,0 % selon la province. Le pourcentage des répondants qui ont déclaré s’être déjà soumis à un dépistage du cancer colorectal s’est établi à 23,5 %. Ce total est tombé à 17,6 % lorsqu’on a tenu compte seulement du dépistage au cours de la période recommandée dans les lignes directrices. Le pourcentage des personnes dont le dépistage du cancer colorectal était à jour a varié considérablement entre les provinces, mais il était faible dans toutes les provinces échantillonnées. On a établi un lien entre le contact avec un médecin de famille et le dépistage accru du cancer colorectal. Comparativement à l’absence de contact avec un médecin, les chances de dépistage associées à un ou deux contacts avec un médecin au cours des 12 mois précédant l’enquête s’établissait à 1,97 (intervalle de confiance IC à 95 %, 1,56–2,48) et les chances de dépistage associées à plus de quatre contacts atteignaient 2,75 (IC à 95 %, 2,14–3,53).
Interprétation : Le dépistage autodéclaré du cancer colorectal est très au-dessous des niveaux acceptables. Les personnes qui ont plus de contacts avec un médecin de famille sont plus susceptibles que celles qui n’en ont pas de déclarer des antécédents de dépistage à jour du cancer colorectal.