La perte de poids obtenue et maintenue à l’aide d’une diète et de l’exercice physique est associée à un nombre réduit d’épisodes de fibrillation auriculaire (FA)1
Les essais qui ont fait état des bienfaits de la perte de poids (associée à d’autres stratégies de prise en charge des facteurs de risque) dans les cas de fibrillation auriculaire ont principalement eu recours à des diètes à forte teneur en protéines et à faible indice glycémique, combinées à des exercices de faible intensité, afin de faire diminuer l’indice de masse corporelle (IMC)1,2. Les patients atteints de FA intermittente et ayant un IMC ≥ 27 kg/m2 ont connu l’augmentation la plus marquée de la survie sans arythmie avec le maintien d’une perte de poids corporel d’au moins 10 % (nombre de sujets à traiter [NST] = 4,8)1–3.
La pratique d’activités physiques récréatives confère une cardioprotection aux patients atteints de FA, indépendamment de la perte de poids1–3
Des études d’observation montrent que, quelle qu’en soit l’intensité, l’exercice fait de façon récréative est associé à un risque moindre de développer une FA et à une meilleure maîtrise des symptômes chez les patients qui ont une FA persistante1,3,4. Une bonne cible est d’atteindre progressivement les 200 minutes d’exercice d’intensité modérée par semaine (1000 équivalents métaboliques [MET]), durée qui entraîne une baisse d’environ 10 % du risque de FA incidente1,3.
La réduction de la consommation d’alcool chez les personnes qui prennent plus de 14 consommations par semaine est associée à une diminution des épisodes de FA et des hospitalisations pour cause de FA13,5
Les données sont contradictoires : certaines indiquent que le risque de FA est en corrélation linéaire avec la quantité consommée, et d’autres qu’il existe un seuil au-delà duquel le risque augmente1,3. Un essai randomisé contrôlé récent a montré que l’abstinence réduisait les épisodes (NST = 5) chez les consommateurs modérés (17 ± 8 consommations/semaine) atteints de FA intermittente1. Il faut conseiller aux buveurs modérés et aux grands buveurs, et surtout à ceux qui s’adonnent au calage, de réduire leur consommation.
L’abandon du tabagisme fait partie des stratégies recommandées pour prévenir et contrôler la FA1
On pense qu’il existe un lien dose-dépendant entre le tabagisme et la FA1. En outre, le tabagisme est étroitement associé à la maladie pulmonaire obstructive chronique, un important facteur de risque de FA1.
Limiter la consommation de caféine a peu de chances de réduire l’incidence ou les effets de la FA1,3
Aucune donnée probante ne permet de conclure qu’abaisser sa consommation habituelle de caféine réduirait le risque de FA1.
Footnotes
Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.201084
Intérêts concurrents: Aucun déclaré.
Cet article a été révisé par des pairs.
Il s’agit d’un article en libre accès distribué conformément aux modalités de la licence Creative Commons Attribution (CC BY-NC-ND 4.0), qui permet l’utilisation, la diffusion et la reproduction dans tout médium à la condition que la publication originale soit adéquatement citée, que l’utilisation se fasse à des fins non commerciales (c.-à-d., recherche ou éducation) et qu’aucune modification ni adaptation n’y soit apportée. Voir : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/