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Résumé
Effect of interactions between C peptide levels and insulin treatment on clinical outcomes among patients with type 2 diabetes mellitus
Gary T.C. Ko MD, Wing-Yee So MD, Peter C. Tong PhD, Wing-Bun Chan MBChB, Xilin Yang PhD, Ronald C. Ma MBBChir, Alice P. Kong MBChB, Risa Ozaki MBBS, Chun-Yip Yeung MBBS, Chun-Chung Chow MBBS, Juliana C. Chan MD
Contexte : Un essai clinique récemment interrompu a révélé l’existence d’un lien entre le traitement intensif du diabète de type 2 et une hausse de la mortalité. Compte tenu de l’hétérogénéité phénotypique du diabète, un traitement axé sur le bilan insulinique pourrait accroître les avantages et réduire les préjudices.
Méthode : Au cours de cette étude de cohorte longitudinale, nous avons suivi 503 patients atteints de diabète de type 2 qui étaient indemnes de toute maladie cardiovasculaire, de 1996 jusqu’à la censuration des données sur la mortalité et les complications cardiovasculaires, en 2005. Le traitement ciblé en fonction du phénotype était le suivant : insulinothérapie chez les patients présentant un taux de peptide C plasmatique de 0,2 mmol/L ou moins et aucune insulinothérapie chez les patients ayant des taux de peptide C plus élevés.
Résultats : L’âge moyen de la cohorte était de 54,4 ans (écart-type 13,1) et elle se composait à 56 % de femmes. La durée moyenne du diabète était de 4,6 ans (éventail de 0 à 35,9 ans). Parmi les 503 patients, 110 (21,9 %) présentaient un taux de peptide C faible et 111 (22,1 %) ont reçu de l'insuline. Selon leur taux de peptide C, 338 patients (67,2 %) ont reçu un traitement ciblé selon le phénotype (sans insulinothérapie, taux de peptide C élevé n = 310 ou avec insulinothérapie, taux de peptide C faible n = 28) et 165 patients (32,8 %) ont reçu un traitement non ciblé en fonction du phénotype (sans insulinothérapie, taux de peptide C faible n = 82 ou avec insulinothérapie, taux de peptide C élevé n = 83). Comparativement au groupe de référence sous insulinothérapie présentant un taux de peptide C faible, le groupe sous insulinothérapie présentant un taux de peptide C élevé affichait un risque significativement plus élevé de complications cardiovasculaires (risque relatif RR 2,85, p = 0,049) et de mortalité (RR 3,43, p = 0,043); le risque n’était pas significativement plus élevé dans les deux autres groupes. Ces différences n’étaient plus significatives après ajustement pour tenir compte de l’âge, du sexe et de la durée du diabète.
Interprétation : Les patients dont les taux de peptide C étaient faibles et qui ont reçu l’insulinothérapie ont obtenu les meilleurs résultats cliniques. Les patients dont les taux de peptide C étaient de normaux à élevés et qui ont reçu l’insulinothérapie ont présenté les pires résultats cliniques. Ces observations donnent à penser que l’insulinothérapie déterminée en fonction du phénotype pourrait jouer un rôle important dans le traitement du diabète.
Affiliations : From the Department of Medicine and Therapeutics, Chinese University of Hong Kong (So, Tong, Yang, Ma, Kong, Ozaki, Yeung, Chow, J. Chan), the Hong Kong Institute of Diabetes and Obesity (Ko, Tong, J. Chan), and the Qualigenics Clinic (W. Chan), Hong Kong, China
Correspondance : Dr Gary T.C. Ko, Hong Kong Institute of Diabetes and Obesity, Prince of Wales Hospital, Chinese University of Hong Kong, Shatin, Hong Kong SAR, China; fax 852 2632 3108; garyko{at}cuhk.edu.hk