Data supplements
Résumé
A population-based analysis of the health experience of African Nova Scotians
Steve Kisely MD MSc, Mikiko Terashima MSc, Don Langille MD MHSc
Contexte : Les personnes d’ascendance africaine qui vivent en Angleterre et aux États-Unis présentent des taux de morbidité associés aux maladies chroniques plus élevés que la population générale. Nous avons tenté de découvrir si le même phénomène s’appliquait aux personnes d’origine africaine vivant dans une province canadienne.
Méthodes : Nous avons utilisé des données administratives pour calculer les ratios des taux d’incidence cumulatifs sur dix ans pour la période de 1996 à 2005 en ce qui a trait aux maladies circulatoires, au diabète de type 2 et aux troubles psychiatriques, à Trenton (population 2 425), communauté néo-écossaise d’ascendance principalement africaine. Nous avons utilisé les données pour l’ensemble de la population de la province de la Nouvelle-Écosse comme population de référence standard. Nous avons aussi calculé les ratios des taux d’incidence à dix ans pour les consultations de médecins de famille et de spécialistes et pour les hospitalisations. Nous avons comparé ces résultats à ceux de sept communautés néo-écossaises principalement de race blanche, présentant par ailleurs des caractéristiques socioéconomiques similaires.
Résultats : Dans l’ensemble de la province, nous avons recensé 787 787 nouveaux cas pour ces trois catégories de pathologies pendant la période de dix ans. Par rapport à l’ensemble de la population de la province, les ratios des taux d’incidence ont été significativement plus élevés pour les trois catégories, soit maladies circulatoires (1,19, IC à 95 %, 1,08–1,29), diabète (1,43, IC à 95 %, 1,21–1,64) et troubles psychiatriques (1,13, IC à 95 %, 1,06–1,20), dans la communauté étudiée. Dans cette population, les ratios de taux d’incidence étaient également plus élevés que dans les communautés de référence. Le nombre des consultations de médecins de famille et de médecins spécialistes pour les maladies circulatoires et le diabète était comparable, mais le profil était moins clair dans le cas des troubles psychiatriques et des hospitalisations.
Interprétation : Les Néo-Écossais d’ascendance africaine présentaient des taux de morbidité plus élevés associés à la maladie traitée, ce que ne pouvaient expliquer les caractéristiques socioéconomiques, l’immigration de fraîche date ou la langue. À l’exception des troubles psychiatriques, le recours aux services de médecins spécialistes concordait avec la morbidité. Il faudra approfondir la recherche pour analyser la contribution relative des facteurs génétiques, biologiques, comportementaux, psychosociaux et environnementaux de ce phénomène.
Affiliations : Department of Epidemiology and Public Health (Zaman, Junghans, Chen, Hemingway), University College London; Newham University Hospital (Sekhri); and Barts and the London (Feder, Timmis), Queen Mary’s School of Medicine and Dentistry, London, UK
Correspondance : Dr Steve Kisely, School of Medicine, Rm. 2.15d, Building LO3, Logan Campus, Griffith University, University Dr., Meadowbrook, Queensland 4131, Australia; fax 61 0 7 3382 1338; s.kisely{at}griffith.edu.au