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Résumé
Impact of patient communication problems on the risk of preventable adverse events in acute care settings
Gillian Bartlett PhD, Régis Blais PhD, Robyn Tamblyn PhD, Richard J. Clermont MD, Brenda MacGibbon PhD
Contexte : Jusqu’à 50 % des événements indésirables qui surviennent dans les hôpitaux sont évitables. On a démontré que la barrière de la langue et les difficultés de communication influent négativement sur la qualité des soins. Nous avons tenté de vérifier si les problèmes de communication sont associés à un risque accru d’événements indésirables évitables.
Méthodes : Nous avons sélectionné au hasard 20 hôpitaux généraux de la province de Québec recevant annuellement au moins 1 500 admissions. Parmi les 145 672 admissions enregistrées dans les hôpitaux sélectionnés en 2000–2001, nous avons sélectionné au hasard et analysé 2 355 dossiers de patients âgés de 18 ans ou plus. Les auteurs ont extrait les caractéristiques des patients, y compris leurs problèmes de communication et des détails relatifs à leur admission et ont évalué la cause et le caractère évitable des événements indésirables recensés. Le paramètre principal était la survenue d’événements indésirables.
Résultats : Parmi 217 événements indésirables, 63 (29 %) ont été jugés évitables, pour un taux global de 2,7 % (intervalle de confiance IC à 95 %, de 2,1 % à 3,4 %) au sein de cette population. Nous avons observé que les patients chez qui des événements indésirables s’étaient produits étaient significativement plus susceptibles d’éprouver des problèmes de communication (rapport des cotes RC 3,00; IC à 95 %, 1,43–6,27) ou d’avoir un trouble psychiatrique (RC 2,35; IC à 95 %, 1,09–5,05) comparativement aux patients chez qui aucun événement indésirable n’était signalé. Les patients admis d’urgence ont été significativement plus susceptibles de connaître un événement (RC 1,64, IC à 95 %, 1,07–2,52) que les patients dont l’admission était élective. Les événements indésirables évitables ont été principalement attribuables à des erreurs de médicament (40 %) ou à une piètre prise en charge clinique (32 %). Nous avons découvert que les patients qui éprouvaient des problèmes de communication étaient plus susceptibles de subir de multiples événements indésirables évitables comparativement aux patients qui n’éprouvaient pas ce type de difficultés (46 % c. 20 %; p = 0,05).
Interprétation : Les patients qui éprouvent des problèmes de communication ont semblé exposés à un risque plus élevé d’événements indésirables évitables. Il convient de mettre au point des mesures et de les valider afin de réduire ce type de risque chez ces patients.
Affiliations : From the Department of Family Medicine (Bartlett), McGill University; the Department of Health Administration (Blais), Université de Montréal; the Departments of Medicine, and of Epidemiology and Biostatistics (Tamblyn), McGill University; the Département de médecine (Clermont), Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Hôpital Hôtel-Dieu; and the Département de mathématiques (MacGibbon), Université du Québec à Montréal, Montréal, Que.
Correspondance : Dr Gillian Bartlett, 515-517 Pine Ave. W, Montréal, QC H2W 1S4; fax 514 398-4202; gillian.bartlett{at}mcgill.ca