Résumé
Anaphylaxis following quadrivalent human papillomavirus vaccination
Julia M.L. Brotherton MD MPH, Mike S. Gold MD, Andrew S. Kemp MD PhD, Peter B. McIntyre MD PhD, Margaret A. Burgess MD, Sue Campbell-Lloyd RN, on behalf of the New South Wales Health HPV Adverse Events Panel
Contexte : En 2007, l’Australie a mis en œuvre un programme de vaccination national contre le virus du papillome humain (VPH) par l’entremise duquel toutes les femmes de 12 à 26 ans ont gratuitement accès à un vaccin anti-VPH quadrivalent. Après l’émission de sept avis de cas présumés d’anaphylaxie dans l’état de Nouvelle Galles méridionale, en Australie, nous avons voulu vérifier ces cas et comparer l’incidence de l’anaphylaxie après la vaccination anti-VPH et d’autres vaccins administrés dans des contextes comparables.
Méthodes : Nous avons communiqué avec toutes les patientes chez qui on a soupçonné l’anaphylaxie et obtenu des descriptions détaillées au moyen d’entrevues téléphoniques et d’une analyse des dossiers médicaux. Une équipe pluridisciplinaire a été chargée de déterminer si tous les cas soupçonnés répondaient aux critères de la définition standardisée de Brighton. Certaines participantes ont aussi reçu des trousses pour procéder à des tests d’allergie cutanés aux antigènes et ingrédients communs du vaccin anti-VPH.
Résultats : Parmi 12 cas soupçonnés, 8 ont été jugés anaphylactiques. Parmi ces cas, quatre participantes présentaient des tests négatifs aux épreuves cutanées pour Gardasil intradermique. Sur les 269 680 doses de vaccin anti-VPH administrées dans les écoles, 7 cas d’anaphylaxie ont été identifiés, ce qui représente un taux d’incidence de 2,6 par 100 000 doses (IC à 95 %, 1,0–5,3 par 100 000). En comparaison, le taux d’anaphylaxie a été de 0,1 par 100 000 doses (IC à 95 %, 0,003–0,7) avec le vaccin anti-méningocoque C conjugué dans le cadre d’un programme scolaire de 2003.
Interprétation : Selon le nombre de cas confirmés, le taux estimé d’anaphylaxie après l’administration d’un vaccin anti-VPH quadrivalent a été significativement plus élevé qu’après d’autres vaccinations scolaires comparables. Toutefois, les taux globaux ont été très faibles et pris en charge de façon appropriée, sans séquelles importantes.
Affiliations : National Centre for Immunisation Research and Surveillance of Vaccine Preventable Diseases (Brotherton, McIntyre, Burgess), The Children’s Hospital at Westmead, and the University of Sydney, New South Wales; the Department of Paediatrics (Gold), Women’s and Children’s Hospital, Adelaide, South Australia; Department of Allergy and Immunology (Kemp), The Children’s Hospital at Westmead; Discipline of Paediatrics and Child Health (Kemp, Burgess), University of Sydney, New South Wales; and the New South Wales Department of Health (Campbell-Lloyd), North Sydney, New South Wales, Australia
Correspondance : Dr Julia Brotherton, National Centre for Immunisation Research and Surveillance of Vaccine Preventable Diseases, The Children’s Hospital at Westmead, Locked Bag 4001, Westmead, New South Wales 2145, Australia; fax 61 2 9845 1418; juliab2{at}chw.edu.au