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Résumé
Screening and case-finding instruments for depression: a meta-analysis
Simon Gilbody DPhil, Trevor Sheldon DSc, Allan House DM
From the Department of Health Sciences and Hull-York Medical School (Gilbody), University of York; Department of Health Sciences (Sheldon), University of York; Academic Unit of Psychiatry (House), University of Leeds, United Kingdom.
Correspondance : Dr Simon Gilbody, Professor of Psychological Medicine and Health Services Research, Department of Health Sciences, Hull-York Medical School, University of York, YO10 5DD UK; fax 44 1904 321320; sg519{at}york.ac.uk
Contexte : On a proposé le dépistage et la recherche de cas comme façons simples, rapides et abordables d’améliorer la qualité du traitement de la dépression. Nous avons voulu confirmer l’efficacité du dépistage à améliorer la reconnaissance de la dépression, sa prise en charge et son issue chez les patients atteints.
Méthodes : Nous avons procédé à une synthèse systématique Cochrane des études contrôlées randomisées qui ont été réalisées en contexte de soins de santé non psychiatriques; ces études devaient comporter des outils de recherche de cas ou de dépistage de la dépression. Nous avons procédé à une méta-analyse et mesuré l’hétérogénéité à l’aide de techniques de métarégression.
Résultats : Seize études regroupant 7576 patients répondaient à nos critères d’inclusion. Nous avons noté que l’utilisation d’outils de dépistage ou de recherche de cas donnait lieu à une augmentation modeste de la reconnaissance de la dépression par les médecins (risque relatif RR 1,27, intervalle de confiance IC à 95 % 1,02 à 1,59). Lorsqu’ils ont été administrés à tous les patients et que les résultats ont été transmis aux médecins, indépendamment du score de départ, les questionnaires n’ont exercé aucun impact sur la reconnaissance (RR 1,03, IC à 95 % 0, 85 à 1,24). Le dépistage ou la recherche de cas ont fait augmenter le recours aux interventions, quelles qu’elles soient, selon un risque relatif de 1,30 (IC à 95 % 0,97 à 1,76). On n’a noté aucune influence sur la prescription d’antidépresseurs (RR 1,20, IC à 95 % 0,87 à 1,66). Sept études ont fourni des données sur l’issue de la dépression et on n’a observé aucun effet (différence moyenne standardisée –0,02, IC à 95 % –0,25 à 0,20).
Interprétation : S’ils sont utilisés seuls, les questionnaires de recherche de cas ou de dépistage de la dépression semblent exercer un impact minime, voire nul, sur le dépistage et la prise en charge de la dépression par les médecins. La recommandation d’adopter des stratégies de dépistage recourant à des questionnaires standardisés qui ne s’accompagneraient d’aucune amélioration d’ordre organisationnel semble injustifiée.