Data supplements
Résumé
Fish-oil supplementation in patients with implantable cardioverter defibrillators: a meta-analysis
David J.A. Jenkins MD PhD, Andrea R. Josse MSc, Joseph Beyene PhD, Paul Dorian MD MSc, Michael L. Burr MD DSc (Med), Roxanne LaBelle BSc, Cyril W.C. Kendall PhD, Stephen C. Cunnane PhD
From the Clinical Nutrition and Risk Factor Modification Centre (Josse, LaBelle, Kendall) and the Department of Medicine and Divisions of Endocrinology and Metabolism (Jenkins) and Cardiology (Dorian), St. Michael’s Hospital, Toronto, Ont.; the Departments of Nutritional Sciences (Jenkins, Josse, LaBelle, Kendall) and Biostatistics (Beyene), University of Toronto, Toronto, Ont.; Department of Primary Care and Public Health (Burr), Cardiff University, Wales, United Kingdom; and the Research Centre on Aging (Cunnane), Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Que.
Correspondance : Dr David J.A. Jenkins, Clinical Nutrition and Risk Factor Modification Centre, St. Michael’s Hospital, 61 Queen St. East, Toronto ON M5C 2T2; fax 416 978-5310; cyril.kendall{at}utoronto.ca
Contexte : Une récente méta-analyse dans Cochrane n’a pas confirmé les avantages du poisson et de l’huile de poisson dans la prévention secondaire de la mort cardiaque et de l’infarctus du myocarde. Nous avons fait la méta-analyse d'études contrôlées randomisées au cours desquelles on a étudié l’effet de suppléments d’huile de poisson sur la fibrillation ventriculaire et la tachycardie ventriculaire afin de déterminer l’effet global et d’évaluer s’il y a hétérogénéité entre les études.
Méthodes : Nous avons effectué une recherche dans des bases de données électroniques (MEDLINE, EMBASE, The Cochrane Central Register of Controlled Trials, CINAHL) depuis le début jusqu’en mai 2007. Nous avons inclus les études contrôlées randomisées sur l’effet de suppléments d’huile de poisson sur la fibrillation ventriculaire ou la tachycardie ventriculaire chez les patients portant un défibrillateur interne. La décharge du défibrillateur interne a constitué le principal résultat. Pour chaque étude, nous avons calculé un risque relatif RR pour les résultats au suivi à un an. Nous avons utilisé les méthodes à effets aléatoires de DerSimonian et de Laird lorsqu’il y avait une hétérogénéité importante entre les études et la méthode à effets fixes de Mantel-Hanzel lorsque l’hétérogénéité était négligeable.
Résultats : Nous avons repéré trois études d’une durée d’un à deux ans portant sur un total de 573 patients ayant reçu de l’huile de poisson et 575 patients témoin. La méta-analyse des données recueillies à un an n’a montré aucun effet global de l’huile de poisson sur le risque relatif de décharge du défibrillateur interne. Il y avait une hétérogénéité importante entre les études. La deuxième étude en importance a montré un avantage important de l’huile de poisson (risque relatif RR 0,74, intervalle de confiance IC à 95 %, 0,56–0,98), tandis que la plus petite a montré une tendance inverse à un an (RR 1,23, IC à 95 %, 0,92–1,65) et un résultat beaucoup plus mauvais à deux ans chez les patients atteints de tachycardie ventriculaire au début de l’étude (rang log p = 0,007).
Conclusion : Ces données indiquent que la réponse des patients aux suppléments d’huile de poisson est hétérogène. Il faut faire preuve de prudence lorsqu’on prescrit des suppléments d’huile de poisson à des patients qui font de la tachycardie ventriculaire.