Les lecteurs du Journal savent que l'éditeur du JAMC a renvoyé notre rédacteur en chef et notre rédactrice adjointe principale le 20 février 2006. Par la suite, notre rédacteur en chef suppléant, notre stagiaire postdoctorale en rédaction et un rédacteur associé à temps partiel ont démissionné en raison d'un conflit avec l'Association médicale canadienne (AMC) et Holding AMC au sujet de la gouvernance du Journal et de son indépendance rédactionnelle. Donc, de neuf qu'il était au début, notre effectif est maintenant réduit à trois rédacteurs scientifiques à temps partiel seulement.
À mesure que les événements se déroulaient à la fin de février et au début de mars, des communications intenses entre les rédacteurs, le Conseil de rédaction du JAMC (défenseur constant et direct du changement) et l'AMC ont entraîné des changements immédiats. L'AMC a accepté un plan de gouvernance provisoire du JAMC (www.cmaj.ca/pdfs/governance-f.pdf), inspiré de celui qu'on a mis en place au JAMA il y a 7 ans1. Le plan comporte un engagement clair de l'AMC au sujet de l'indépendance rédactionnelle du Journal. L'AMC a aussi convenu de revoir la composition du Comité de surveillance du Journal qui doit agir en médiateur entre le JAMC et l'AMC. L'AMC crée en outre un Groupe d'étude expert2 qui se chargera d'étudier le plan de gouvernance et d'envisager des processus transparents d'embauche et de congédiement du rédacteur en chef conformément aux processus en vigueur au sein d'autres journaux médicaux de premier plan2. On a nommé une rédactrice en chef intérimaire (le Dr Noni MacDonald) et un rédacteur émérite (le Dr Bruce Squires) pour aider à diriger le Journal jusqu'à la présentation du rapport du Groupe d'étude, attendu à la fin de mai 2006. On ne sait pas encore dans quelle mesure l'AMC publiera ou appliquera les recommandations du Groupe d'étude.
Nous, les rédacteurs scientifiques restants, avons décidé de rester pendant cette période de transition pour plusieurs raisons. Sous la direction de notre ancienne équipe de rédaction, le Journal a acquis le respect des milieux médicaux canadiens et étrangers. Nos lecteurs en sont venus à attendre des articles de grande qualité. Nous voulons continuer de collaborer avec les auteurs en mettant à profit les années de travail qui ont porté à leurs niveaux actuels le profil du Journal et son impact. Notre équipe interne de rédaction et de production a en outre besoin d'un peu de stabilité après des semaines d'incertitude au sujet de l'orientation du Journal. Enfin, nous sommes déterminés à voir mettre en œuvre un plan de gouvernance qui garantira l'indépendance de toutes les sections du Journal, ainsi qu'une restructuration du Comité de surveillance du Journal qui renforcera son rôle, soit celui d'appuyer cette indépendance.