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Nous nous rangeons à l'avis de Dirceu Greco lorsqu'il affirme que les «clarifications» de la Déclaration d'Helsinki proposées par les associations médicales de certains pays nantis affaiblissent la protection offerte aux sujets d'étude, particulièrement ceux qui sont pauvres. Les notes que l'on propose d'ajouter ne viennent pas clarifier, mais bien obscurcir, en délivrant les chercheurs et leurs commanditaires de la responsabilité d'assurer la continuité du traitement des sujets d'étude après la fin d'une étude clinique.
Henry Haddad et l'AMC nous prennent à partie pour les avoir accusés de «silence» sur la question de l'ajout de notes à la déclaration d'Helsinki1. Nous nous excusons d'avoir manqué de précision. Un document de travail compilé avant la réunion2 contient des déclarations de huit associations nationales, mais pas de l'AMC. Le Dr Haddad, délégué de l'AMC à la réunion, a effectivement pris la parole au cours du débat du Comité d'éthique de l'AMM mondiale au sujet du paragraphe 30. Pourtant, la position de l'AMC face à cet enjeu important demeure ambiguë. De la transcription d'un enregistrement audio du débat, que nous a communiqué l'AMC, nous apprenons que le Dr Haddad s'est prononcé en faveur de conserver la «note de clarification», telle que modifiée par l'American Medical Association et selon laquelle il faudrait «encourager» les commanditaires (au lieu de les obliger) à assurer l'accès au traitement après l'étude. Le Dr Haddad a toutefois suggéré l'addition d'une disposition «suggérant aux médecins de s'abstenir de participer à des études si le commanditaire ne peut leur garantir qu'il y aura maintien du traitement après l'étude.» Quoi conclure?
John Hoey Anne Marie Todkill JAMC