Au nom de ses 53 000 membres du Québec et de partout au Canada, l'Association médicale canadienne estime que l'éditorial du 17 septembre 20021 comporte de graves failles.
· L'éditorial prétend que les médecins ont trahi la confiance qui sous-tend la relation patient–médecin. Il ne présente aucune preuve de la part des principaux intéressés de Shawinigan-Sud pour appuyer un jugement aussi sévère à l'endroit de ces urgentologues. En l'absence de preuves à l'appui, cette déclaration équivaut à une attaque gratuite contre l'ensemble de la profession médicale.
· Le système de santé du Canada est maintenu grâce aux efforts exceptionnels des médecins et des autres professionnels de la santé, ce qui est d'autant plus vrai dans le cas des soins d'urgence. L'éditorial néglige de reconnaÎtre ce fait.
· L'éditorial fait porter aux médecins la responsabilité de la déficience grave au sein des urgences, négligeant une fois de plus de reconnaÎtre la situation vécue par les urgentologues ainsi que leur situation particulière, qui se complique d'autant plus étant donné le statut de spécialité de la médecine d'urgence au Québec.
Conclure, malgré ces failles majeures, que les médecins ont trahi une confiance qui est au cœur même de la médecine, voilà qui est tout simplement sordide. Nos collègues du Québec méritent une rétractation.
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