Résumé
Factors associated with suspected drug-facilitated sexual assault
Janice Du Mont EdD, Sheila Macdonald MN, Nomi Rotbard MPH, Eriola Asllani MSc, Deidre Bainbridge BScN, Marsha M. Cohen MD
Contexte : Les rapports largement diffusés sur le recours à la drogue du viol lors de la commission d’agressions sexuelles ont fait l’objet de peu de recherches systématiques. Nous avons voulu déterminer la prévalence des agressions sexuelles soupçonnées d’avoir été facilitées par la drogue et les facteurs qui leur sont associés.
Méthodes : Entre juin 2005 et mars 2007, dans sept centres de traitement pour victimes d’agressions sexuelles établis dans des hôpitaux, en tout, nous avons procédé, de façon consécutive, à un dépistage auprès de 977 victimes pour déterminer si elles avaient été droguées. Nous avons défini le terme �victime d’agression sexuelle facilitée par la drogue� comme une victime s’étant présentée dans un établissement de santé dans les 72 heures environ suivant l’agression et ayant fourni au moins une raison valide de soupçonner avoir été droguée avant de subir une agression sexuelle. En tenant compte des covariables, nous avons utilisé un modèle de régression logistique pour comparer les victimes d’agressions sexuelles soupçonnées d’avoir été préalablement droguées à d’autres victimes d’agressions sexuelles.
Résultats : En tout, 882 victimes ont été jugées admissibles à l’étude. Parmi elles, 855 (96,9 %) étaient des femmes et 184 (20,9 %) répondaient aux critères de cas présumé d’agression sexuelle facilitée par la drogue. Comparativement aux autres, les victimes d’agressions sexuelles facilitées par la drogue étaient plus susceptibles d’avoir consulté dans un grand centre urbain (rapport des cotes RC = 2,31; intervalle de confiance IC à 95 %, 1,47 à 3,65), d’être sur le marché du travail (RC = 1,92; IC à 95 %, 1,34 à 2,76), et d’avoir pris des médicaments en vente libre (RC = 3,97; IC à 95 % 2,47 à 6,38) et des drogues illicites (RC = 1,71; IC à 95 %, 1,12 à 2,62) dans les 72 heures précédentes et d’avoir consommé de l’alcool avant l’agression (RC = 4,00; IC à 95 %, 2,53 à 6,32).
Interprétation : Les agressions sexuelles soupçonnées d’avoir été facilitées par la drogue sont un problème fréquent. Les services à l’intention des victimes d’agressions sexuelles devraient être adaptés de manière à répondre aux besoins des victimes de ce type de crime.
Affiliations : From the Women’s College Research Institute (Du Mont, Rotbard, Asllani, Cohen), Women’s College Hospital, Toronto, Ont.; the Department of Public Health Sciences (Du Mont) and the Department of Health Policy, Management and Evaluation (Cohen), University of Toronto, Ont.; the Ontario Network of Sexual Assault/Domestic Violence Treatment Centres (Macdonald, Bainbridge), Toronto, Ont.; and the Mailman School of Public Health (Rotbard), Columbia University, New York, USA
Correspondance : Dr Janice Du Mont, Women’s College Research Institute, 790 Bay St., 7th Floor, Toronto ON M5G 1N8; fax 416 351-3746; janice.dumont{at}wchospital.ca