Résumé
Cost-effectiveness of insulin analogues for diabetes mellitus
Chris G. Cameron MSc, Heather A. Bennett BPharm PhD
Contexte : Comparativement aux insulines classiques, les analogues de l’insuline seraient peut-être associés à un moins grand nombre d’épisodes d’hypoglycémie, mais ce sont des solutions de rechange coûteuses. Nous avons comparé les rapports coût:efficacité des analogues de l’insuline et des insulines classiques dans le traitement du diabète de type 1 et de type 2 chez l’adulte.
Méthodes : Nous avons procédé à une évaluation du rapport coût:efficacité des analogues de l’insuline et des insulines classiques à l’aide du modèle CORE (Center for Outcomes Research Diabetes Model). Nous avons comparé les analogues à action rapide (insuline aspart et insuline lispro) à l’insuline humaine régulière, et les analogues à action prolongée (insuline glargine et insuline detemir) à l’insuline NPH (Neutral Protamine Hagedorn). À des fins comparatives, nous avons extrait les données cliniques de méta-analyses d’études contrôlées et randomisées. Nous avons obtenu des estimations du rapport coût:utilité auprès de sources publiées. Nous avons procédé à des analyses de sensibilité afin de vérifier la robustesse de nos résultats.
Résultats : Dans le diabète de type 1, l’insuline aspart s’est révélée plus efficace et moins coûteuse que l’insuline régulière humaine. L’insuline lispro a été associée à un coût différentiel de 28 996 $CDN par année de vie pondérée par la qualité. Le coût différentiel par année de vie pondérée par la qualité a été de 87 932 $CDN pour l’insuline glargine et de 387 729 $CDN pour l’insuline detemir, comparativement à l’insuline NPH. Dans le diabète de type 2, l’insuline aspart a été associée à un coût différentiel de 22 488 $CDN par année de vie pondérée par la qualité, comparativement à l’insuline humaine régulière. Pour l’insuline lispro, le coût différentiel a été de 130 865 $CDN. Comparativement à l’insuline NPH, l’insuline detemir s’est révélée moins efficace et plus coûteuse. L’insuline glargine a été associée à un coût différentiel de 642 994 $CDN par année de vie pondérée par la qualité. Le modèle était sensible aux variations de l’ampleur de l’effet sur l’hémoglobine A1C et aux diminutions appliquées aux scores d’utilité lorsque l’on incluait la menace d’hypoglycémie parmi les facteurs.
Interprétation : Le rapport coût:efficacité des analogues de l’insuline dépend du type de produit et du fait que le patient soit traité pour un diabète de type 1 ou de type 2. À l’exception des analogues de l’insuline à action rapide dans le diabète de type 1, l’emploi de routine des analogues de l’insuline, surtout à action prolongée dans le diabète de type 2, ne permettrait probablement pas de faire un usage judicieux des ressources limitées imparties au système de santé.
Affiliations : Chris Cameron and Heather Bennett are with the Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health, Ottawa, Ont.
Correspondance : Chris Cameron, Canadian Optimal Medication Prescribing and Utilization Service, Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health, 600–865 Carling Ave., Ottawa ON K1S 5S8; fax 613 226-5392; chrisc{at}cadth.ca